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Il y a des marques que l’on ne peut ignorer: Dior, Chanel, Yves-Saint-Laurent, Prada,… Toutes ces maisons sont de véritables  empires et occupent des pages entières de magasines en publicité de parfumerie, cosmétique et autres accessoires; des « produits dérivés » qui leur assurent des chiffres d’affaires inimaginables.

Prada se distingue de ses grandes soeurs par sa jeunesse dans la mode et son histoire familiale… En effet, à l’origine, « Fratelli Prada » est une marque reconnue de maroquinerie luxueuse italienne, créée par deux frères au début du siècle dernier. A la fin des années 70, la petite-fille de Mario, Miuccia, prend la direction de l’entreprise familiale et développe avec son mari un véritable empire: modes féminine et masculine, chaussures, sacs, accessoires, cosmétiques, sans oublier ses autres lignes, « Miu Miu » et « Prada Sport ». En vingt ans, elle assoit son style et devient une référence en matière de luxe avant-gardiste.

Incroyable parcours lorsque l’on sait que Miuccia a étudié les sciences politiques et suivi une formation de comédienne! Mais en y réfléchissant bien, c’est cette pluralité qui fait sa force et l’amène à créer, dans les années 80, le sac en nylon, aujourd’hui pièce iconique de la marque. Féministe dans l’âme, elle redéfinit ainsi l’idée du luxe dans le quotidien des femmes, un peu comme l’avait fait Gabrielle Chanel à son époque.

Pour Miuccia, la mode est une arme à manier avec subtilité, ce qu’elle fait avec brio! Son style, reconnaissable entre tous, mélange les genres. On y retrouve du rétro, de la fantaisie, beaucoup de couleurs, du minimaliste, du vintage et parfois même du kitsch! Jouant avec les limites, elle reste malgré tout, très juste dans ses interprétations des tendances actuelles dont elle s’inspire.

Vous la verrez souvent vêtue d’un pull et d’une jupe avec de superbes chaussures qui apportent de la folie et toute l’originalité à sa tenue. J’ai d’ailleurs gardé cet esprit pour habiller cette première paire d’escarpins Prada. Première parce que vous pensez bien qu’il y en a d’autres! Je suis plutôt fan de la marque… et de la femme avec qui je partage complètement le point de vue sur la Mode!

Personnellement, je trouve que ces escarpins illustrent l’esprit Prada à la perfection dans le mélange des genres. On y retrouve la fantaisie poétique dans la fleur en cuir, le rétro avec cette couleur vieux rose et le féminisme, empreint d’une touche d’érotisme, avec la forme du stiletto au bout pointu.

J’ai un attachement tout particulier pour cette chaussure qui est l’une des premières de ma collection et peut-être même une de celles qui m’a donné l’envie d’en avoir d’autres.

Je m’explique: ici, nous ne sommes plus en présence d’un escarpin lambda mais son originalité lui donne une âme et  nous permet de rentrer dans un état d’esprit particulier lorsqu’on la chausse.

En outre, c’est également un des premiers cadeaux de mon cher et tendre…. Aucune raison de vous préciser qu’il n’a pas été déçu de sa proposition en passant à la caisse!

Mais revenons à notre tenue… Comme je vous l’ai dit plus haut, à la façon de Miuccia, j’ai réalisé une jupe et un pull pour mes escarpins.

Dans mon article 0, je vous parlais d’une boutique réputée d’Avignon. Et bien, lorsque cette dernière a fermé, j’ai fait un stock de tissus haute couture, dans lequel j’ai trouvé ce magnifique tweed noir. Le coupon n’était pas très grand, mais c’est fou ce que l’on peut faire avec 40cm!

La mini jupe s’est bien évidemment imposée. J’y ai fait des découpes et des petits plis couchés devant pour apporter du volume. Des poches, très pratiques pour prendre la pause, se sont glissées dans les coutures. Entièrement doublée, le contact sur la peau est très agréable.

Bref, j’aime beaucoup le résultat, et surtout, elle est très confortable!

Pour le haut, un coupon de tissu couleur vieux rose traînait sur mes étagères.

Sur le coup, je me suis dit que du molleton me mettait un peu hors sujet. Mais en y réfléchissant bien, il est vrai que cette combinaison escarpins/tweed m’entraînait dangereusement dans un thème trop da-dame. Et finalement, le côté décontracté du sweat allègeait la tenue! J’ai même accentué cet effet en lui faisant des emmanchures tombantes.

Pour ce modèle de pull, rien de particulier à signaler. Je le trouvais même un peu trop simple. J’ai donc eu l’idée, avec les chutes de tweed (oui, oui, il y en avait!), de faire cette jolie broche en fleur, terminée d’une boule de nacre. Ce n’est pas grand chose, mais cette petite décoration fait écho aux fleurs de la chaussure, ainsi qu’à sa fantaisie.

Je vous avoue que, comme beaucoup de mes chaussures, je n’ai pas souvent porté ces escarpins. Mais ce look peut tout à fait changer la donne et m’inciter à les sortir de leur boîte plus souvent.
Je suis curieuse (et impatiente) de lire vos retours sur ce nouvel article… Mais avant de vous quitter, je termine avec les petits looks bonus…

Look 1:

Je garde le pull et enfile le Charlie Chino, le pantalon qui va avec tout!

Look 2:

Ici, la jolie blouse Chapitre d’été et la demi-queue nous propulsent chez les petites filles modèles!