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Dans ce nouvel article de « Talons et Sentiments », nous retournons en Italie, non pas pour danser le Calypso, mais pour découvrir l’histoire d’ Alberta Ferretti.

Née en 1950, d’une mère couturière, c’est naturellement dans la mode qu’elle se dirige et crée en 1974 sa marque éponyme. Dix ans plus trad, Philosophy voit le jour, une ligne qu’elle destine à une plus jeune clientèle. Certes, son style n’est ni innovant, ni excentrique, mais Alberta Ferretti excelle dans sa proposition d’un univers empreint de poésie, de légèreté et de délicatesse qui enchante les amatrices de contes de fées.

N’oublions pas qu’en Italie, la famille n’est jamais bien loin… En 1980, Alberta crée avec son frère Massimo Ferretti, le groupe Aeffe qui produit entre autres, des marques comme Moschino, Jean-Paul Gaultier et Pollini (Je vous renvoie sur mon article précédent pour cette dernière). Véritable femme d’affaires, elle développe ainsi des lignes d’accessoires, de lingerie, de maillots de bain, de sportwear et explore également le monde de la parfumerie.

En vous présentant mes escarpins Philosophy, je réalise que je suis assez loin de l’image très féminine et délicate que je viens de vous dépeindre. Et l’aspect brut et vieilli du cuir, la couture surpiquée sur le dessus du pied, et la grosse boucle avec ses oeillets en métal, tous ces détails n’appellent pas vraiment la robe de princesse en mousseline de soie!

Du reste, cette forme d’escarpins à bride m’inspire plus le look des années 60 où la robe trapèze dominait les podiums, notamment chez Courrèges.

Mais cette influence reviendra ultérieurement…

Pour commencer, c’est un pantalon un peu large que je souhaitais voir tomber sur cette surpiqure…

Malgré tout, le magnétisme de ces années-là ne me lachait pas. Je trouvai alors mon inspiration plus dans la culture hippie que dans la pop.

Le résultat de cette réflexion: un pantalon large, une taille basse soulignée d’une ceinture généreuse et la couleur bordeaux.

Quand j’y pense, c’est exactement les coupes que je portais à l’adolescence, à cela près que mes hauts s’arrêtaient toujours à 5cm au-dessus du nombril, ce qui agaçait prodigieusement mon papa qui me répétait inlassablement que j’allais « m’aganter » (traduction du provençal: m’attrapper).

Pour être honnête, je m’étonne moi-même de ne pas avoir été plus malade dans ma jeunesse!

Les années passant et l’âge avançant, je ne vous présenterai ce look qu’avec des pulls et chemisiers rentrés dans le pantalon car je suis devenue très frileuse et je ne supporte plus « d’avoir le ventre à l’air ».

Pour la forme du pull, disons que j’ai joué la sobriété: col V, coupe droite, manche montée bien sur l’épaule. Bref, un classique que nous apprécions retrouver dans notre penderie!

Et est-ce nécessaire de souligner l’accord des couleurs?

Je ne pense pas mais je rajouterai une petite parenthèse sur la douceur de cette maille, vraiment très agréable!

En looks bonus, je garde mon pantalon que je marie tour à tour avec des pulls Charmant (à noter l’accord des couleurs une nouvelle fois), puis le chemisier à volant Chaste-01.

Je termine cet article avec un dernier look bonus, plutôt une nouvelle création pour ces chaussures Philosophy di Alberta Ferretti, car je n’ai pas pu m’empêcher de revisiter cette silhouette pop des 60’s.

Je vous laisse apprécier, et commenter si vous le souhaitez, les détails de cette robe (encolure, manches, découpes), ainsi que le choix de la matière (néoprène).